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Inauguration > Nogent célèbre l’héritage de l’immigration italienne
C’est avec une grande émotion que le maire Jacques J. P. Martin et Jean-Raphael Sessa, président du Cercle Leonardo da Vinci, ont inauguré le vendredi 10 janvier le monument national dédié à l’immigration italienne. Situé au carrefour Jean Mermoz, à Nogent-sur-Marne, ce mémorial symbolise une histoire d’intégration réussie et de fraternité entre la France et l’Italie.
Ce projet porté, depuis 6 ans par le Cercle Leonardo Da Vinci, à pu voir le jour grâce à la générosité des donateurs et mécènes, dont l’engagement témoigne d’un profond attachement à cette mémoire partagée.
La cérémonie, rehaussée par la présence de maires de villes italiennes jumelées, de personnalités et de nombreux élus, dont Giorgio Silli, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale de la République italienne, Emanuela D’Alessandro, ambassadrice d’Italie en France, et Jacopo Albergoni, consul Général d’Italie à Paris, a constitué un moment fort de reconnaissance et de mémoire.
Dans son discours, Jacques J. P. Martin a rappelé que l’immigration organisée peut être une réussite :
« Arrivés en masse via la gare de Lyon, ces migrants venus d’Émilie-Romagne et des vallées comme le Val Nure ou Bettola se sont installés dans des quartiers comme Montreuil ou Nogent-sur-Marne. Ils ont transformé ces territoires, apportant leur savoir-faire, leur esprit de famille et leur culture, tout en contribuant à l’essor des loisirs emblématiques tels que les guinguettes et la voile sur la Marne. Ce processus d’intégration, nourri par le travail et les échanges, a enrichi la société parisienne et banlieusarde, prouvant que l’accueil de l’autre peut être un levier de développement et de partage. »
Giorgio Silli a également salué cette initiative :
« Nogent-sur-Marne, où nous nous retrouvons aujourd’hui, avec environ 25 % de ses citoyens d’origine italienne, est un exemple extraordinaire d’intégration réussie entre nos deux pays et nos sociétés civiles. »
Près de 500 personnes ont assisté à cet événement, témoins d’un moment poignant : le dévoilement du monument « C’era una volta l’Italia », remis à la Ville par l’association Cercle Leonardo da Vinci. La cérémonie a également été enrichie par la bénédiction de Don Stefano Garanni, prêtre à Ferrière, ainsi que par l’interprétation des hymnes nationaux français et italien par le ténor M. Furlan et la soprano Mme Valeria Altaver.
De nombreux participants ont profité de l’occasion pour inscrire les noms de leurs ancêtres et proches dans les feuillages du mémorial, apportant une dimension personnelle et intergénérationnelle à cet hommage.
« Que vivent les héritiers des premiers émigrés italiens dans le pays qu’ils ont choisi. Ils sont les Français d’ailleurs et un peuple d’ici » a conclu Jacques J.P. Martin.
Vous trouverez ci-dessous l’intégralité des discours du maire et du secrétaire d’État.
A l’occasion de l’inauguration du monument national
« C’era una volta l’Italia »
Vendredi 10 janvier 2025
Monsieur le Secrétaire d’Etat, Cher Monsieur SILLI
Monsieur le Préfet du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et les Députés,
Monsieur le President du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités,
Je m’adresse aussi par-delà les générations à toutes celles et à tous ceux qui nous ont quittés et qui ont participé depuis 1880 à la belle histoire d’une intégration réussie.
Je suis très honoré d’accueillir à Nogent sur Marne, Monsieur SILLI, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangers et à la coopération internationale de la République italienne, accompagné de Madame l’Ambassadrice d’Italie en France, du Consul Général d’Italie à Paris, ainsi que la Secrétaire Générale du Conseil Général des Italiens à l’Etranger et du Président du comites de Paris.
C’est avec une émotion sincère et une profonde fierté que je partage avec chacune et chacun d’entre vous l’évènement d’aujourd’hui, destiné à inaugurer le monument national dédié à l’immigration italienne. Un grand merci à Monsieur MOLINARI pour l’œuvre réalisée avec le talent qui lui est reconnu. Ce monument, par sa beauté et sa symbolique, vient enrichir l’histoire et le patrimoine de la France en général, de notre région, den notre département et de la ville de Nogent-sur-Marne tout particulièrement. Nous allons rendre ensemble un hommage à une part essentielle de nos identités nationales.
La France a toujours été une terre d’accueil et de rencontre, en créant des liens entre des femmes et des hommes venus en voisins, en quête d’un avenir meilleur. Ils sont venus à l’époque enrichir notre histoire collective, en prémices à une future union des peuples européens. Parmi eux, les Italiens ont toujours occupé une place toute particulière, en acceptant le modèle de société de leur pays d’accueil.
Dès la fin du XIXème siècle et tout au long du XXème, des familles italiennes ont quitté leur terre natale, notamment d’Emilie Romagne sur les traces de Léonard De Vinci, pour venir s’établir ici. Elles apportaient avec elles leur courage, leur savoir-faire, mais aussi leur culture, leur langue, leurs traditions, pour les partager avec celles de leurs hôtes.
Ces familles ont participé à la construction de notre pays et de nos villes, à leur défense également pour sauver la liberté lorsque cela fut nécessaire. Comment ne pas avoir une pensée émue aujourd’hui pour Lazare Ponticelli, notre dernier Poilu ?
Italien, il fut l’un des rescapés de la première boucherie du XXème siècle. Né à Bettola, en Emilie Romagne, Lazare s’était engagé dans la légion étrangère à 16 ans, pour servir le pays qui l’avait accueilli avec sa famille.
Combien de bâtiments, combien de ponts et de viaducs, comme celui de Nogent, combien de routes doivent leur existence au travail, à l’habileté et à la persévérance des maçons italiens ? Combien de jardins et de paysages portent encore aujourd’hui la griffe de ces horticulteurs et jardiniers venus d’Italie ? Et combien de commerces, de cafés, d’ateliers, ont été animés par cette énergie et cette fraicheur venue du Sud, non seulement à Nogent, mais dans tout notre pays, et notamment en Ile-de-France ?
Ces familles ont toutes tellement contribué à l’essor de notre pays que nous pouvons dire que nous portons tous désormais une part d’Italie en nous.
Mais l’apport des Italiens à notre pays comme à nos villes ne s’est pas limité à l’économie ou à l’urbanisme. Les Italiens ont aussi laissé une empreinte indélébile sur notre vie culturelle et sociale. Qui parmi nous n’a jamais savouré un plat typiquement italien, ou participé à une fête où les accents italiens résonnaient avec bonheur ? Qui n’a pas été touché au cœur par les œuvres de grands cinéastes, de « la Strada » à « La vie est belle » ? Ces moments de convivialité, ces instants partagés, ont rapproché voir parfois fusionné nos communautés, et enrichi notre vie quotidienne.
Dans son livre intitulé « le Nogent des Italiens », Pierre Milza décrit ces émigrés Italiens comme des Français d’ailleurs, et un peuple d’ici. Il ne pouvait pas trouver de mots plus justes pour décrire ces liens entre deux pays, deux peuples, deux cultures… des liens si étroits qu’ils finissent par s’unir au profit d’une grande et belle Histoire commune.
Ce monument intitulé « C’era una volta l’Italia » nous raconte dans le marbre de carrare cette histoire, que nous continuons toutes et tous à construire. Il est bien plus qu’une œuvre de pierre et de métal. Il est un témoignage de gratitude. Gratitude envers ces générations d’Italiens qui ont choisi la France comme terre d’accueil. Gratitude pour leur contribution immense, pour leur courage, leur sacrifice et leur dévouement.
Les Italiens dans l’Est Parisien, c’est l’histoire d’une intégration réussie entre 1880 et 1960 à nos jours. L’essentiel s’est joué ici, dans les quartiers de nos villes de la banlieue. Je peux citer notamment le faubourg Saint Antoine artisanal, Montreuil la commune ouvrière et Nogent sur Marne, à la réputation d’être déjà italienne par son identité récréative et de loisirs.
Il ne vous aura pas échappé que nous sommes à l’Est de paris, à proximité de la gare de Lyon par laquelle les migrants arrivent en masse d’outre-monts. On découvre progressivement que ce territoire se transforme, donnant naissance à des territoires italiens. C’est le début d’une intégration voulue. Les archives ont parlé, les témoignages aussi.
Pour Nogent, ils venaient d’Emilie Romagne, de la région de Plaisance, du Val Nure, Val d’Aveto, Bettola, Ferriere, Farini…
Toutes les études ont confirmé le rôle de ceux qui sont passés dans l’intégration finale à la société parisienne et banlieusarde.
Cette dernière, Mesdames et Messieurs, doit aux immigrés de l’époque une renaissance dans tous les domaines : l’esprit de famille, leurs différents métiers, leurs potentiel culturel, leurs loisirs… les guinguettes, les cafés, les casinos, la Voile sur la Marne… Nous assistions à un élargissement de l’espace italien dans la ville, miroir de l’intégration.
Ce monument sera donc un pont entre le passé, le présent et le futur. Il rappelle à chacun d’entre nous que l’identité de la France, est le fruit de ces rencontres, de ces partages, de cette capacité à accueillir l’autre, pour faire vivre et s’approprier un modèle et une culture commune.
Il est une invitation à se souvenir, mais aussi à célébrer. Célébrer les liens qui nous unissent à l’Italie, célébrer l’apport inestimable des Italiens à notre pays et à nos villes, célébrer cette richesse que nous apporte l’ouverture à l’autre lorsqu’il vient pour faire de cette alliance un avenir partagé.
Je tiens bien évidemment à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet : les membres du Cercle Léonardo Da Vinci bien évidemment, qui a porté ce beau projet, et notamment son Président Jean-Raphaël Sessa et ses équipes, les artistes et ouvriers bien sûr, comme Jean-Claude Boeri et Louis Molinari, mais également tous les mécènes qui ont permis à ce monument de voir le jour, posé à quelques mètres des œuvres de leurs aînés et à proximité de l’école Léonard de Vinci. Leur engagement montre que, lorsque nous travaillons ensemble en additionnant nos cultures, nous sommes capables de grandes choses.
Puisse ce monument être le reflet de notre gratitude et de notre amitié éternelle et un symbole de ce que doit être une culture européenne issue d’une histoire que l’on a décidé d’écrire ensemble dans un même idéal : celui de la fraternité entre les peuples.
Je terminerai mon propos par les paroles de Pierre Milza : « Que vivent les héritiers des premiers émigrés italiens dans le pays qu’ils ont choisi. Ils sont les Français d’ailleurs et un peuple d’ici. »
Merci à chacune et à chacun d’entre vous pour votre présence à cet événement qui traduit par ce monument nos valeurs communes.
Vive la France ! Vive l’Italie ! Et vive l’amitié entre nos peuples !
Monsieur le Maire
Monsieur le Secrétaire d’État
Madame l’Ambassadrice
Monsieur le Consul général,
Madame la Consule
Monsieur le Préfet
Mesdames, messieurs les Sénateurs et Députés
Président du Val de Marne
Mesdames, Messieurs les maires et élus
Chers amis,
Je dis cher amis car depuis 7 ans, et oui, le 9 janvier 2018 , hier, naissait le Cercle Leonardo da Vinci, et pendant ces 7 années nous avons cheminé côte à côte sur ce projet. J’ai rencontré énormément de monde, et certains sont devenus des amis.
Donc c’est avec une immense fierté, et un profond plaisir, que nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer ENFIN l’inauguration de notre, … de votre monument.
Un témoignage vibrant de l’histoire et de la contribution des immigrés italiens en France.
7 étant le chiffre parfait. Quel symbole ! Il nous a fallu 1 année pour démarrer l’association, deux années pour nous faire connaître, deux autres pour tout préparer administrativement et juridiquement, trouver les fonds, monter les équipes et enfin deux années pour le construire. Cela parait long, mais nous ne sommes qu’une association de bénévoles.
Cari amici, Dico cari amici perché abbiamo camminato insieme in tutti questi anni
È con immenso orgoglio e profondo piacere che ci riuniamo oggi per celebrare l’inaugurazione di un monumento eccezionale, una vibrante testimonianza della storia e del contributo degli immigrati italiani in Francia.
Il 9 gennaio 2018 nasce il Circolo Leonardo da Vinci. Ieri abbiamo festeggiato il settimo anniversario di questa associazione. Che simbolo!
Ci sono voluti due anni per farci conoscere, altri due per predisporre il tutto a livello amministrativo e giuridico, trovare i fondi, e infine due anni per realizzarlo
Le 14 juin 2018 nous rencontrions Emilia Gatto, consule générale, qui a cru en notre projet et nous a accompagné pendant 2 ans.
Puis est venue, Irène Castagnoli, consule générale jusqu’en août 2024 qui a poursuivi cette tâche jusqu’à la fin de la construction, accompagnée de la consule Bianca Longobardi et du conseiller de l’ambassade Andrea Macchioni représentant son Excellence madame l’ambassadrice Emanuela D’Alessandro
Aujourd’hui, merci au nouveau consul Jacopo Albergoni qui dès son arrivée en sept 2024 nous a rencontré pour organiser cet événement avec les officiels italiens afin que cette journée tant attendue, soit une réussite.
Nous pouvons aujourd’hui rendre hommage à l’artiste Louis Molinari, (ici présent avec son épouse Denise et sa fille Laurence,) qui a généreusement offert son talent pour imaginer ce monument extraordinaire, plein de symboles alliant la finesse à la lumière, tels les artistes italiens de la Renaissance. Tout au long de ces années, nous avons travaillé pour honorer ces familles d’immigrés italiens, symbolisant toutes les graines qu’ils ont plantées et qui ont enrichi notre territoire de leurs talents et de leur amour pour la France. Merci Louis.
Il aura fallu deux tonnes d’acier, trente tonnes de marbre et de granit, et deux cents tonnes de béton pour le faire exister. Porté par le Cercle Leonardo da Vinci, ce monument est bien plus qu’une simple structure de béton et de marbre. Il incarne l’esprit de résilience, de courage et de persévérance qui a animé ces hommes et femmes venus d’Italie pour bâtir une vie nouvelle sur cette terre de France.
Tout le monde a pu admirer, en haut de la colonne, l’homme de Vitruve réalisé par l’artiste Stefano Tulisso par un assemblage de plaques d’acier. Il y a ajouté les stigmates des souffrances liées à l’exil dans les déchirures de sa sculpture. Donnant ainsi vie au dessin du génie de la renaissance, Je n’oublie pas les jardinières représentant les belles mains de Louis Molinari moulées puis réalisées par Antonio Carvalho, jointes en offrandes, qui sont devenues de magnifiques jardinières.
Merci messieurs pour votre talent.
Les Racines Profondes de l’Italie
Au milieu du XIXe siècle, une vague d’immigrants italiens a déferlé sur le sol de France, apportant avec eux leurs traditions, leur culture et leur savoir-faire.
Aujourd’hui, nous estimons que sept millions de Français sont les descendants de ces pionniers. Ils ont contribué à toutes les strates publiques ou privées de la société française. Leurs histoires sont tissées dans la trame de notre nation, et il était temps de leur rendre hommage.
L’Arbre de Vie
Le 15 sept 2022, ici même, pour ceux qui s’en souviennent, lors de la pose de la première pierre, j’avais commencé avec ces mots « Celui qui ne sait pas d’où il vient, ne peut savoir où il va. En ce sens, le passé est la rampe de lancement vers l’avenir ».
Ainsi s’exprimait Bismarck sur cette grande thématique humaine atemporelle et éternelle des racines, de ces liens avec nos origines, qui toujours vivent et exultent au plus profond de nous.
Un peu plus de 2 ans après, au même endroit, il y a une esplanade en forme de quadrature du cercle, où sont plantés 4 majestueux arbres de vie autour d’une colonne de marbre. La quadrature était pour Léonard de Vinci le symbole de la perfection, l’alliance de l’esprit et de la matière.
La première marche de ce monument, en marbre de Carrare, évoque le départ de l’Italie, souvent douloureux, une séparation avec son pays, sa famille, ses amis, parfois ses enfants… tout quitter n’a pas été un choix de vie pour ces millions de personnes mais une nécessité absolue pour survivre.
La deuxième représente les voyages dans des conditions précaires et les défis surmontés par ces courageux migrants.
Et enfin la troisième marche représente l’arrivée en terre de France symbolisée par ce granit du Tarn… cette pierre magnifique mais dure et rugueuse comme a été pour eux l’intégration dans leur pays d’adoption.
Chaque branche de ces arbres représente des centaines de destins, et chacune des deux mille feuilles en inox, autant d’histoires de familles.
Oui, deux mille feuilles d’acier, qui symbolisent les innombrables vies qui ont fleuri grâce à l’immigration italienne.
Cela fait plus de trois mille cinq cents noms gravés. Ainsi des milliers d’inconnus vont enfin entrer dans l’histoire. Et je pense notamment à Ange Arezi, connu de sa seule famille, parti de Brescia en 1758. C’est la famille la plus ancienne que nous avons enregistrée. Aujourd’hui il rentre enfin dans la lumière.
Un Hommage à la Mémoire
Ce monument n’est pas seulement une œuvre d’art, mais c’est aussi un lieu de mémoire. Il rappelle à toutes les générations futures d’où elles viennent, de quelles racines elles sont issues.
En ce jour solennel, nous nous souvenons de leur courage, de leur ténacité et de leur contribution inestimable. Puissent ces feuilles d’acier briller à jamais dans nos cœurs, rappelant que l’histoire de la France est tissée de milliers de fils venus d’ailleurs. Nous célébrons l’amitié profonde et durable entre la France et l’Italie, deux nations unies par des liens historiques, culturels et humains.
Nos drapeaux, bien que différents, partagent les couleurs blanches et rouges, symboles de pureté et de passion. Ces couleurs communes représentent notre engagement mutuel à promouvoir la paix et la solidarité.
L’amitié franco-italienne, c’est aussi un exemple éclatant de ce que peuvent accomplir deux nations lorsqu’elles travaillent ensemble. Nos échanges, qu’ils soient culturels, économiques ou scientifiques, enrichissent nos sociétés et renforcent notre compréhension mutuelle. De la cuisine à l’art, en passant par la mode et la musique, nos cultures se complètent et s’enrichissent mutuellement.
Un grand projet comme celui-ci, exige une énergie, un travail et une rigueur de tous les instants. Ce sont des milliers d’heures de bénévolat parfois jours et nuits, et à ce titre, je voudrais donc souligner le formidable esprit qui a régné pendant ces 6 années dans le triumvirat qui a supporté cet énorme fardeau. Entre Valérie Massé…aux origines bretonnes …et non ritales, qui a géré toute la partie administrative, juridique, financière et la logistique avec sa belle équipe de bénévoles dévoués, et Jean Claude Boeri un gars du nord de l’Italie, un peu le même caractère trempé, qui a coordonné toute la partie construction et gestion des entreprises. De chaque côté, c’est un métier. Un énorme merci à vous deux
Pour ma part, j’ai juste su choisir et mettre les bonnes personnes au bon endroit… et accessoirement rencontrer les mécènes pour les convaincre de mettre la main au portefeuille. Mesdames et Messieurs, voici ce que nous avons fait de votre argent.
A cela il faut ajouter le soutien indéfectible des administrateurs élus depuis 2020, tous les bénévoles qui ont participé de près ou de loin au projet, ainsi que les entreprises, les mécènes, les milliers de donateurs, la ville de Nogent pour nous avoir accueilli et aménagé ce site (Merci Mr le maire) et le conseil départemental du Val de Marne (merci Monsieur le Président).
Une mention particulière pour les premiers contributeurs qui ont amorcé la collecte avec une jeune association qui démarrait. Merci pour votre confiance car c’était un pari sur l’avenir.
Le premier grand mécène fut la famille PONTICELLI qui, simplement sur le dessin de Louis Molinari, nous a quasiment signé un chèque en blanc et accordé une confiance inestimable. Ce mécénat exceptionnel a suscité l’adhésion des 160 mécènes qui ont suivi. Sans eux, ce projet n’aurait peut-être pas vu le jour.
Vous remarquerez qu’au pied de chaque arbre, une plaque numérotée porte le nom des très grands mécènes du Monument : de 1 à 4 et vous trouverez 3 familles du nord de l’Italie, les Famille PONTICELLI, SALINI, et BOERI. Cela finit par un I et ils viennent du nord de l’italie Et puis l’arbre 3, qui porte les gens du Sud, tout ce qui est en dessous de Rome, il y en a moins, la famille SESSA qui finit par un A, Les autres plaques sont les grands mécènes et elle se trouvent de part et d’autre des jardinières. C’est grâce à leurs grosses contributions que nous avons pu démarrer les travaux, avant d’avoir réuni les fonds et les 2000 feuilles
Vous me pardonnerez cet écart, mais cette fois ci n’est pas coutume, je vais être un peu plus long. En effet il me faut citer les associations réparties sur tout le pays et leurs présidents qui ont joué le jeu et porté la bonne parole dans leurs régions. Alors c’est un petit tour de france pour leur dire merci.
La première est l’Association culturelle Normandie Sicile à Benouville de Salvatore Bellomo et Allain Legros qui ont été les premiers à se rallier au projet depuis leur Normandie
Lo Stivale à Noiseau de Daniel Marchand et Marie France Boiardi
Association de Parma e Piacenza ici à Nogent sur Marne d’Alain Draghi
Friulans de Gascogne d’Italo Scaraveti ,
DOLCE VITA ITALIA BOURGOGNE FRANCHE COMTE de Jean François Bianchetto
Bettola nel mondo de Roberto Boiardi
IL GATTOPARDO à Plougastel Daoulas d’Antonio Cimina
Rendez-vous d’Italie Orly de Christophe di Cicco
Dante Alighieri Clermont Ferrand de Joseph Donatella
Alumni Leonardo da Vinci de Daniella Giachetti
Les Garibaldiens de Philippe Guistinati
Les ailes de Venise d’Isabelle Khana
Les Ritaliens à Livry Gargan de Jean François Magnani
Amici d’italia à Bussy st Georges de Laura Mannarino
Italia Morbihan à Lorient de Rosalia Messina
Sono solo canzonette de Paola Niggi
Association, Franco Italienne Bourg en Bresse et l’academie de la nobil pasta de Enrico Palmieri
Les Italiens de France de Pietro Polletti
Andiamo insieme à Mont de Marsan de Daniele Angelo Porrini
la maison des Italiens à Lyon de GianFranco Pretto
les Piemontais de Montauban de Roland Rosa
FrancItalie de St Nazaire avec Bruno Rossetti
Ciociari in Francis de Carlo Sofia
les Siciliens des Cévennes d’Amedeo Speziale
l’academie des metiers d’art à Limoges de Frédérique Ubaldi Hagege
Festival les tombées de la nuit dans le Morbihan avec Jean Bernard Vighetti
ANCR les (anciens combattants) de Renato Zuliani
et enfin Top Italia et Cappuccino de Michel Goti et Carmello Mondello
Le temps est venu de clore cette aventure de sept années, et le Cercle Leonardo da Vinci, ses membres, ses donateurs et ses mécènes offrent aujourd’hui cette œuvre remarquable à la ville de Nogent-sur-Marne.
Alors Monsieur le Maire, je vous remercie de nous avoir accompagnés, aidés, participé à la construction, mis à disposition les personnels et les moyens techniques, et surtout d’avoir été moteur dans ce projet. Nous vous confions la garde de notre magnifique bébé … prenez en grand soin.
Aujourd’hui, nous faisons entrer le Monument « C’era una volta l’Italia » dans le patrimoine culturel de votre ville, mais aussi de notre région, que dis-je, de la nation tout entière. Et c’est Ici, sur cette nouvelle place, La piazza DEL MONUMENTO AGLI ITALIANI, la place du monument aux italiens que se clôture un des chapitres du cercle Leonardo da Vinci.
È giunto il momento di chiudere questo capitolo durato sei anni e il Circolo Leonardo da Vinci, i suoi membri, i suoi donatori e i suoi mecenati offrono oggi questa straordinaria opera alla città di Nogent-sur-Marne. Quindi, signor sindaco, la ringrazio per averci accompagnato, aiutato, partecipato alla costruzione, messo a disposizione il personale e, soprattutto, per essere stato il motore di questo progetto. Le affidiamo la cura del nostro bambino… abbi molta cura.
Oggi portiamo il Monumento “C’era una volta l’Italia” nel patrimonio culturale della vostra città, ma anche della nostra regione, anzi, dell’intera Nazione. Ed è qui, in questa nuova piazza, La piazza agli italiani, che si chiude uno dei capitoli del Circolo Leonardo da Vinci
In memoria di tutti coloro che oggi non ci sono più, di coloro che ci hanno lasciato durante il progetto e di chi oggi ci manca tanto
A la mémoire de tous ceux qui ne sont plus là, et surtout ceux qui nous ont quitté pendant le projet et qui nous manquent tant aujourd’hui.
Je vous remercie.
Intervento per l’inaugurazione del Monumento nazionale sulla migrazione italiana a Nogent-sur-Marne
Monsieur le Maire de Nogent-sur-Marne,
Monsieur le Préfet du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs et les Députés,
Monsieur le President du Val de Marne,
Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités,
Je suis extrêmement honoré d’être aujourd’hui parmi vous, accompagné de l’Ambassadrice d’Italie en France, du Consul Général d’Italie à Paris, ainsi que de la Secrétaire Générale du Conseil Général des Italiens à l’Etranger et du Président du Comites de Paris, à l’occasion de l’inauguration d’un monument si emblématique. Un monument qui témoigne, par son symbolisme, l’apport des immigrés italiens au développement du tissu socio-économique de la France, qui les a accueillis le long des sillons de son histoire.
Permettez-moi tout d’abord d’évoquer le titre de l’œuvre, réalisée par Maitre Louis Molinari, auquel j’adresse mes salutations et mes remercîments, qui vont bien sûr aussi au Président du Cercle Leonardo da Vinci, Monsieur Sessa. « C’era una volta l’Italia », « il était une fois l’Italie » : un titre évocateur du parcours si complexe et si difficile de nos émigrants.
Il évoque des temps apparemment lointains. Des temps marqués par des privations, par des efforts et par des sacrifices de la part de tous ceux et celles qui ont traversé les Alpes pour un avenir meilleur, tout en gardant un attachement fort et profond avec leur Patrie.
Partis principalement pour faire des métiers pauvres, maçons, ramoneurs, mineurs, ouvriers, les italiens ont très vite gagné -comme nous le décris si bien l’historien Pierre Milza dans son œuvre- leur statut dans la société française, grâce au travail et au sacrifice. Ou encore comme l’évoquait Max Gallo, « l’Italia fa rima con lavoro ». Vous -leurs enfants et leurs neveux– vous êtes les témoins vivants de ce parcours.
Nogent-sur-Marne, ou nous nous retrouvons aujourd’hui, avec environ 25% de ses citoyens d’origine italienne, est un exemple extraordinaire d’intégration réussie entre nos deux pays et entre nos sociétés civiles.
Permettez-moi de continuer en italien.
Ne sono testimoni i gemellaggi con i comuni di Farini, Ferriere, Castiglione dei Pepoli e dell’Alta Val Nure, luoghi di origine di molti emigrati e di pellegrinaggio dei loro discendenti alla riscoperta delle proprie radici e delle tante piccole e grandi storie di vicinanza e solidarietà tra i nostri Paesi.
Quell’Italia di emigrati del “c’era una volta”, quindi, ma non è mai sparita. L’emigrazione Oltralpe esiste ancora oggi, scrivendo nuove pagine nel solco di quelle già scritte. Un’emigrazione che continua tuttora sotto nuove vesti. Un’emigrazione che non vive solo del ricordo del passato, ma continua a svilupparsi ed evolversi secondo un corso ben consolidato.
Les émigrants d’aujourd’hui sont aussi des chercheurs, des professionnels, des artistes, des techniciens spécialisés, qui, à l’instar de leurs prédécesseurs, quittent l’Italie pour chercher un enrichissement professionnel, pour poursuivre leurs projets de vie et, peut-être un jour, revenir dans leur pays d’origine, dans une optique de circularité des talents.
« Unir les villes pour unir les peuples » : la devise imaginée pour célébrer l’anniversaire des jumelages, est ici plus pertinente que jamais. Aujourd’hui, renforcer la coopération institutionnelle entre nos pays – qui est d’autant plus profonde dans le cadre du Traité du Quirinal, à la composition duquel l’Ambassadrice d’Alessandro a donné, il y a trois ans de cela, une très haute contribution – signifie non seulement fortifier l’amitié et la solidarité entre nos administrations centrales, mais aussi entre nos communautés territoriales et nos peuples.
Tout cela est magnifiquement symbolisé par l’œuvre de Maitre Molinari, que nous inaugurons ensemble. L’Homme de Vitruve de Léonardo da Vinci, le plus grand des humanistes, symbolise le génie italien et les liens culturels entre nos deux peuples, italien et français. Le parcours de nos émigrés est également évoqué dans l’œuvre : le départ d’Italie, le voyage et l’arrivée dans l’Hexagone. Enfin, les quatre arbres de la vie sont à la fois symboles des racines profondes avec le pays natal, tout en se projetant vers l’avenir grâce aux branches et leur feuillage. La citation de Victor Hugo gravée sur le monument en est la quintessence : « qui prend le passé pour racine a pour feuillage l’avenir ».
« C’era una volta l’Italia » ne vise donc pas seulement à rendre hommage à nos émigrants passés, mais veut inciter les plus jeunes générations à un désir de mémoire face au respect des valeurs du travail et du sacrifice, tout en mettant en valeur que les travailleurs italiens à l’étranger constituent les premiers Ambassadeurs de notre nation dans le monde.
C’est ainsi que je permets de conclure en exprimant mes remerciements les plus sincères et chaleureux aux mécènes, aux descendants des Italiens qui ont généreusement contribué à la réalisation de ce monument.
À vous tous, je transmets donc mes salutations pleines de gratitude.
Merci, vive la France, vive l’Italie, vive l’Europe!
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