RÉDUCTION DE LA VITESSE SUR L’A4 ET L’A86 PRÉVUE CET AUTOMNE

Après l’abaissement à 50 km/h sur le périphérique parisien, la mesure s’étend désormais aux autoroutes urbaines. Conformément aux annonces d’avril dernier, les usagers de l’autoroute A4 et de l’A86 devront bientôt rouler à une vitesse maximale de 70 km/h sur des tronçons sélectionnés, dans le cadre d’une expérimentation visant à atténuer les nuisances sonores et la pollution atmosphérique.

Deux axes concernés : A4 et A86

L’arrêté de la préfecture du Val-de-Marne, en collaboration avec la Direction de l’environnement, de l’aménagement et des Transports d’Île-de-France (Drieat), impose cette mesure sur une portion de 4 kilomètres de l’A4, entre Charenton-le-Pont et Saint-Maurice, et sur un tronçon de 5 kilomètres de l’A86 traversant Saint-Denis, La Courneuve et Aubervilliers. Cette limitation entrera en vigueur dès l’installation des panneaux de signalisation, prévue pour ce mois de novembre, et sera mise en place pour une durée expérimentale d’un an.

Contexte et concertation publique

En avril dernier, une concertation publique avait été organisée pour recueillir les avis sur cette proposition de réduction de vitesse sur l’A4, qui a reçu environ 700 contributions. Cette mesure vise à répondre à une situation dans laquelle les riverains de certains axes, comme le tronçon concerné de l’A4, sont exposés quotidiennement à des niveaux sonores supérieurs aux seuils réglementaires (65 dB(A) de jour et 60 dB(A) la nuit), en raison d’un trafic routier dense affectant environ 14 000 personnes.

Objectifs et attentes

Cette expérimentation vise à mesurer les effets sur les nuisances sonores, la qualité de l’air et la sécurité routière, avec une estimation d’une diminution de 40 % des nuisances sonores, soit une baisse moyenne de 2,2 décibels la nuit. Les résultats seront analysés fin 2025 afin d’évaluer l’efficacité de la mesure. Il est possible que ces réductions soient étendues à d’autres axes urbains, comme l’A1, l’A3 et d’autres tronçons de l’A86, en fonction des impacts observés.

Ces limitations sont présentées comme une réponse aux enjeux de santé publique et de qualité de vie dans les zones urbaines denses. Les autorités locales envisagent de réévaluer les politiques de limitation de vitesse en fonction des résultats obtenus, pour ajuster la circulation sur les autoroutes urbaines en Île-de-France.