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Rapport d’Orientation Budgétaire ROB 2025
Nogent-sur-Marne, comme toutes les collectivités locales, est confrontée à un contexte budgétaire difficile. Nos services municipaux doivent s’adapter à cette réalité, tout en maintenant un niveau de qualité conforme aux attentes des Nogentais.
C’est dans cette optique qu’a été élaboré le Rapport d’Orientation Budgétaire (ROB) 2025, ambitieux, en concertation avec les élus et les chefs de service de la ville.
Le mardi 11 mars, lors de la prochaine séance du Conseil municipal, ce ROB 2025 sera soumis au vote des membres du Conseil municipal. Un moment important pour l’avenir de Nogent, il est l’aboutissement de plusieurs mois de réflexion, de travail et de concertation pour équilibrer les finances tout en poursuivant des projets indispensables à la qualité de vie de toutes et tous.
Comme lors de chacun des Conseils municipaux, vous êtes conviés à cette prochaine séance le mardi 11 mars à 19h. Afin de permettre au plus grand nombre d’y assister, elle sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la Ville.
Rendez-vous pour un moment important de la vie démocratique de notre commune. Ensemble, continuons à faire de Nogent-sur-Marne une ville dynamique, solidaire et respectueuse de chacune et chacun d’entre vous.
CONSEIL MUNICIPAL
MARDI 11 MARS À 19H
Théâtre Antoine Watteau – 1, place du Théâtre
Veuillez trouvez ci-après l’introduction de Monsieur de Maire à cette séance :
La France traverse une période d’incertitude budgétaire sans précédent. La Cour des comptes a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique des finances publiques, marquée par une hausse sans contrôle efficace des dépenses en 2024, qui serait selon elle « principalement imputable aux collectivités locales et à la protection sociale ». Une approche quelque peu incohérente lorsque l’on sait que les dépenses des collectivités locales, qui ne représentent en France que 19 % des dépenses publiques, sont les plus faibles d’Europe (avec une moyenne de 31%).
Si nous ne pouvons ignorer la conséquence constatée au plan institutionnel et le dérapage incontrôlé des finances publiques, nous ne pouvons qu’être interpelés par les « causes » mises en avant, niant toute responsabilité structurelle de l’État dans cette situation ubuesque, ainsi que par les solutions avancées, sans réel plan stratégique, qui menacent l’équilibre de nos collectivités et pèseront sur l’avenir de tous les services de proximité.
Il est vrai que le constat est sans appel : malgré un ratio de dépenses publiques sur PIB atteignant 56,7 % en 2024, bien au-dessus de la moyenne de la zone euro, l’efficacité des services rendus aux citoyens n’a pas connu d’amélioration significative. La loi de finances – budget 2025, adopté au prix de nombreuses difficultés, et de rebondissements politiques – pour ne pas dire politiciens – repose désormais principalement sur une augmentation des impôts et des cotisations, une stratégie qui pèse lourdement sur les Français et menace notre économie ainsi que notre vie locale. En parallèle, nous ne pouvons que déplorer la réduction du Fonds Vert qui pénalise les projets environnementaux locaux pourtant essentiels à l’amélioration du cadre de vie de nos concitoyens.
Les collectivités territoriales, et notamment les communes, se retrouvent de nouveau en première ligne face à ces déséquilibres et parfois à des décisions contradictoires. Alors que l’Etat leur demande toujours plus d’efforts, elles continuent d’assumer des missions essentielles, souvent en suppléant les carences des services nationaux régaliens dans les domaines sociaux, de la santé et de la sécurité. En 2024, leurs dépenses ont progressé principalement en raison de ces obligations croissantes et des besoins au quotidien de leurs administrés.
Dans ce contexte tendu, la Loi de Finances impose pourtant des contributions inédites aux acteurs de proximité, les contraignant à devoir emprunter pour assurer des investissements de proximité pourtant indispensables. Rappelons que les communes, qui réalisent 70 % des investissements publics en France, doivent maintenir un budget à l’équilibre, alors même que l’Etat transfère une partie de sa dette vers elles. Rappelons également que, contrairement à l’État qui s’endette pour fonctionner, la dette des collectivités locales, circonscrite au financement des investissements, reste contenue. Les dépenses de fonctionnement des collectivités doivent toutes être couvertes par leurs recettes, ce qui signifie qu’elles ne pèsent pas sur le déficit public.
Rappelons enfin que la suppression de la fiscalité locale décidée par l’État, en dehors du foncier, non seulement ne s’est pas traduite par une baisse des prélèvements obligatoires qui pèsent toujours sur les contribuables, mais a placé les collectivités sous une dépendance financière et politicienne malsaine par des dotations votées par le Parlement.
Face à tous ces défis, l’Association des maires de France (AMF) et les principales associations du bloc communal ont légitimement exprimé leurs inquiétudes concernant les ponctions supplémentaires envisagées par le gouvernement, qu’elles considèrent comme des mesures inéquitables fragilisant davantage les finances locales. Ensemble, ces associations préparent des propositions concrètes pour réaliser des économies tout en préservant les services publics de proximité.
Il est urgent pour l’Etat de recentrer son action sur ses missions régaliennes et d’alléger les contraintes qui freinent les initiatives locales. L’accès à l’éducation, aux crèches, à la mobilité, à la culture, au sport, à la sécurité et à la qualité de l’environnement sont des priorités que nous défendons avec détermination depuis plusieurs années.
Nogent-sur-Marne ne vit pas sous cloche et n’échappe donc pas à ces contraintes. Nos services municipaux doivent s’adapter à cette réalité budgétaire, tout en maintenant un niveau de qualité conforme aux attentes de ses habitants. C’est dans cette optique que nous avons travaillé sur un Rapport d’Orientations Budgétaires 2025 qui reste ambitieux, en concertation avec les élus et les chefs de service de la ville, afin de préserver l’essentiel et de garantir la poursuite des projets pluriannuels qui comptent pour vous et pour votre bien-vivre.
C’est cette ambition qui nous permet de conforter, pour la 6ème année consécutive, notre position dans le top 50 national des villes où il fait bon vivre ainsi que notre première place pour le Val-de-Marne.
C’est cette ambition qui nous permettra de garantir dans la pérennité aux nogentaises et aux nogentais un cadre de vie de qualité, dans une ville dynamique, sûre, attractive, respectueuse de la Nature et responsable, tout en préservant nos finances locales au sein d’un Territoire dynamique de 13 communes à l’Est de la capitale.
C’est cette ambition qui nous permettra de continuer à faire de Nogent, dans les années à venir, une ville qui nous ressemble, une ville qui nous rassemble.
Jacques J.P. MARTIN
Maire de Nogent-sur-Marne
1er Vice-Président du Territoire ParisEstMarne&Bois
Philippe GOYHENECHE
Adjoint aux Finances et à la Démocratie Locale



