1. Accueil
  2. /
  3. Agenda
  4. /
  5. Georges de la Tour,...

Georges de la Tour, de l’ombre à la lumière

Le 02/12/2025

Par Eric Parmentier, historien de l’art, conférencier.

La Madeleine à la veilleuse

Vous connaissez ces tableaux où des mains blanches s’allument de rouge en protégeant la flamme d’une bougie. Vous avez vu ces visages abimés par l’âge ou la misère, se tordre en jouant un air de vielle.

Ces lumières, ces tricheurs, ces misérables c’est Georges de La Tour (1593 – 1652) qui les invite sur ses toiles mondialement connues après avoir été longtemps oubliées.

Nous ne savons rien de ses maîtres, de ses sources d’inspirations, religieuses comme profanes, de son lien à la peinture italienne et à celle du Nord. Même son physique nous demeure inconnu, lui dont ne nous est pas parvenu un seul portrait, une seule effigie.

Ses œuvres sont dispersées et attribuées à d’autres peintres : italiens, comme Guido Reni, hollandais comme Hendrick ter Brugghen et parfois même espagnols comme Diego Vélasquez. Très peu de ses tableaux sont signés, et l’on a parfois volontairement effacé sa signature pour constituer une attribution plus prestigieuse pour l’époque.

Georges de la Tour, comme beaucoup de ses contemporains, rêvait d’être anobli. S’enrichir et avoir un statut était un des grands soucis de sa vie. Mais il n’y est pas arrivé, pas plus qu’à être le peintre officiel du duc de Lorraine.

« Ses personnages sont des hommes du réels qui vivent dans une métaphore qui est celle de la nuit. La nuit de De la Tour est la nuit lumineuse : c’est l’être à la révélation de lui-même. La présence de la flamme est la présence réconfortante de l’obscurité ». Robert Fohr

Georges de la Tour nous fait revenir à cette expérience des ténèbres au sens inquiétant du terme, que nous n’avons avec la modernité plus l’habitude d’expérimenter.

MARDI 2 DÉCEMBRE À 20H30

Entrée : 5€
Carré des Coignard
150, Grande Rue Charles de Gaulle

Lieu : Carré des Coignard - 150, Grande Rue Charles de Gaulle